Au début des primaires, la confiance règne dans le camp d’Hillary Clinton. La victoire est possible. En effet, Hillary Clinton possède déjà une solide expérience des campagnes présidentielles. Son programme clairement défini correspond aux attentes des électeurs démocrates. Elle bénéficie d’une prestigieuse renommée. Ancienne first lady, elle est la femme la plus connue au monde. Elle a le soutien des cadres du parti démocrate. Le financement de la machine électorale est assuré. Pourquoi Hillary Clinton risque-t-elle de perdre les primaires à la veille des scrutins du Texas et de l’Ohio ?
Le duel Hillary Clinton – Barack Obama se déroule dans le cadre des primaires. L’affrontement oppose des candidats d’un même parti. Le débat d’idées n’est donc pas l’enjeu majeur puisque les deux impétrants ont fait les mêmes choix fondamentaux. Ce qui compte, ce sont les candidats, leur comportement, leur personnalité dans la mesure où la campagne permet de la saisir, leur capacité à assurer la victoire du parti aux élections présidentielles de novembre.
Dans l’opinion américaine, l’image d’Hillary Clinton souffre d’une réputation de guerrière glaciale. L’épisode des larmes d’Hillary à la veille de la deuxième primaire dans le New Hampshire a été présenté comme une stratégie de communication politique visant à montrer le caractère humain de l’ex first lady. Son équipe de campagne n’a pas – ou n’est pas parvenu à – corriger cette image, alors que l’équipe d’Axelrod qui dirige la campagne de son principal rival a réussi à sacraliser la candidature du jeune sénateur de l’Illinois.
Le clip "Jack and Hill", contre offensive au clip "We Are The Ones Song", en témoigne. Si sa conception ne manque pas d’humour, il me semble inadapté et peu efficace. Pour illustrer leur soutien à l'ex-first lady, Jack Nicholson et le réalisateur Rob Reiner ont réalisé ce petit clip, avec les répliques que l'acteur a prononcées dans ses films les plus célèbres. C’est l'occasion de voir le Joker de Batman ou l'effrayant Jack Torrence de The Shining vanter les qualités de la candidate... Sans oublier le meilleur moment : un Nicholson en affreux colonel Nathan Jessep dans Des Hommes d'Honneur, qui lance : "Laissez-moi vous dire, messieurs, qu'il n'y a rien de plus sexy qu'une femme devant laquelle on se met au garde-à-vous"... Le programme d’Hillary est affiché entre chaque extrait de film. Son portrait n’apparaît pas. Un clip académique, digne d’une machine électorale sans visage humain, qui ne permet en rien d’améliorer l’aura de la candidate.
A ce propos, il faut signaler une anecdote assez significative, rapportée par Laurence Haïm sur son blog USA 2008 (post du 1 mars 2008). Lors d’une réunion publique de vendredi dans l’Ohio, Hillary Clinton récite son programme point par point. Soudain, elle est interpellée par une femme en pleure, endettée et au chômage, affichant son malheur et réclamant l’aide de la candidate. La réponse n’est pas spontanée et décevante : « je vois effectivement que ca va très mal pour vous ». Puis elle enchaîne pour répéter comme une machine toutes ses propositions économiques. Huit minutes de discours face aux pleurs. Hillary Clinton apparaît telle une machine politique incapable du moindre sentiment humain en public. Bref, une dame de fer face aux drames de la vie. Qu’aurait fait Barack Obama dans une telle situation ? Ne serait – il pas descendu de son estrade pour serrer dans ses bras cette femme désemparée ? Certes, nul ne le saura. Mais cette interrogation en dit long sur l’image d’Hillary Clinton par rapport à son concurrent.
Le duel Hillary Clinton – Barack Obama se déroule dans le cadre des primaires. L’affrontement oppose des candidats d’un même parti. Le débat d’idées n’est donc pas l’enjeu majeur puisque les deux impétrants ont fait les mêmes choix fondamentaux. Ce qui compte, ce sont les candidats, leur comportement, leur personnalité dans la mesure où la campagne permet de la saisir, leur capacité à assurer la victoire du parti aux élections présidentielles de novembre.
Dans l’opinion américaine, l’image d’Hillary Clinton souffre d’une réputation de guerrière glaciale. L’épisode des larmes d’Hillary à la veille de la deuxième primaire dans le New Hampshire a été présenté comme une stratégie de communication politique visant à montrer le caractère humain de l’ex first lady. Son équipe de campagne n’a pas – ou n’est pas parvenu à – corriger cette image, alors que l’équipe d’Axelrod qui dirige la campagne de son principal rival a réussi à sacraliser la candidature du jeune sénateur de l’Illinois.
Le clip "Jack and Hill", contre offensive au clip "We Are The Ones Song", en témoigne. Si sa conception ne manque pas d’humour, il me semble inadapté et peu efficace. Pour illustrer leur soutien à l'ex-first lady, Jack Nicholson et le réalisateur Rob Reiner ont réalisé ce petit clip, avec les répliques que l'acteur a prononcées dans ses films les plus célèbres. C’est l'occasion de voir le Joker de Batman ou l'effrayant Jack Torrence de The Shining vanter les qualités de la candidate... Sans oublier le meilleur moment : un Nicholson en affreux colonel Nathan Jessep dans Des Hommes d'Honneur, qui lance : "Laissez-moi vous dire, messieurs, qu'il n'y a rien de plus sexy qu'une femme devant laquelle on se met au garde-à-vous"... Le programme d’Hillary est affiché entre chaque extrait de film. Son portrait n’apparaît pas. Un clip académique, digne d’une machine électorale sans visage humain, qui ne permet en rien d’améliorer l’aura de la candidate.
A ce propos, il faut signaler une anecdote assez significative, rapportée par Laurence Haïm sur son blog USA 2008 (post du 1 mars 2008). Lors d’une réunion publique de vendredi dans l’Ohio, Hillary Clinton récite son programme point par point. Soudain, elle est interpellée par une femme en pleure, endettée et au chômage, affichant son malheur et réclamant l’aide de la candidate. La réponse n’est pas spontanée et décevante : « je vois effectivement que ca va très mal pour vous ». Puis elle enchaîne pour répéter comme une machine toutes ses propositions économiques. Huit minutes de discours face aux pleurs. Hillary Clinton apparaît telle une machine politique incapable du moindre sentiment humain en public. Bref, une dame de fer face aux drames de la vie. Qu’aurait fait Barack Obama dans une telle situation ? Ne serait – il pas descendu de son estrade pour serrer dans ses bras cette femme désemparée ? Certes, nul ne le saura. Mais cette interrogation en dit long sur l’image d’Hillary Clinton par rapport à son concurrent.
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