A l'approche des primaires cruciales de mardi au Texas, dans l'Ohio, le Vermont et le Rhode Island, les Américains assistent à une nouvelle offensive de l'équipe d’Axelrod dirigeant la campagne d'Obama. L'élection peut se jouer mardi prochain. En effet, à la veille de ces scrutins, l'enjeu est de taille pour la candidate Hillary Clinton. Bill Clinton a reconnu publiquement que «si elle gagne le Texas et l'Ohio, elle sera la candidate démocrate. S'ils ne l'élisent pas, je ne pense pas qu'elle le sera».
Comme à la veille du Super Thuesday, un clip présentant des people soutenant le sénateur de l'IIinois surgit sur le web. Dans la ferveur actuelle, et avec le rôle d'internet dans la campagne, le clip risque d'être visualisé par des millions de spectateurs, c'est-à-dire des électeurs potentiels. Les médias vont évoquer cette nouvelle chanson écrite par Will I Am, autant d'occasions supplémentaires de prononcer le nom d'Obama.
Tout comme Yes We Can, ce clip vise à faire connaître le nom d'Obama et inciter les Américains à voter pour lui. Comme je l'ai écrit dans un précédent post, le passé politique du sénateur de l'Illinois est moins prestigieux que celui de sa rivale Hillary Clinton, sa renommée au plan fédéral reste à faire. Tout au long de la chanson, le nom d’Obama, le slogan "change", le mot "America" sont répétés par des personnalités telles que Jessica Alba, Kerry Washington, Zoe Kravitz, Adrianne Palicki… On notera qu'une plus grande place est accordée aux Hispaniques, sans oublier les Afro Américains. Tout ceci montre :
1) Les primaires du Texas sont bien présentes dans les têtes des producteurs du clip lors de sa réalisation.
2) Au cours de la campagne, Obama est parvenu à capter une partie du vote hispanique, notamment chez les jeunes. Cette nouvelle donnée est désormais intégrée par l'équipe d'Axelrod. Le discours fait référence à la nation d'immigrants qu'est l'Amérique.
3) Obama cherche à mobiliser en sa faveur les jeunes, qui votent peu lors des présidentielles, en leur adressant ces deux clips. Les jeunes personnalités engagées renvoient plus spécifiquement à "une" culture jeune, et doivent donc faciliter l'identification jeune électeur - candidat Obama.
Yes We Can me semblait plus originale, avec la superposition du discours d'Obama, avec un message plus clair. We Are The Ones montre qu'Obama n'est pas le candidat des Afro Américains, mais de l'Amérique toute entière.
Un nouveau défi : ne pas saturer l'opinion de plus en plus acquise par cette hypercommunication.
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